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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/50

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Je te suivis, ô mon mignon,
D’un œil jaloux, plein d’amertume.
Alors je vis mon horizon
Se couvrir d’une épaisse brume.
Je te suppliai, mais en vain,
De te rappeler ta promesse,
De ne point verser le chagrin
Dans la coupe de ma tendresse.

Tu t’envolas, et tout en pleurs,
Seul témoin de ton inconstance,
Je te vis arracher les fleurs
Qui parfumaient mon existence.
Qu’en as-tu fait, amour fier ?…
À qui les as-tu donc données ?
La main qui les reçut, hier,
Demain les trouvera fanées ;