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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/69

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Ces ombres dont vous ont parlé,
En souriant, mères, marraines,
Qui viennent du Ciel étoilé,
Traînant un char chargé d’étrennes.
Puis elle rempliront vos bas
De joujous, bonbons, mille choses,
Que toute la nuit, sous vos draps,
Vous verrez en des rêves roses.

Ainsi l’imagination
Vous fait voir la nouvelle année ;
Tendre fleur de l’illusion,
Hélas ! pourquoi t’es-tu fanée !
Je voudrais rebrousser chemin,
Revivre en ce temps éphémère,
Où de la veille au lendemain,
Je poursuivais quelque chimère.