Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/74

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Mais soudain, ton ciel obscurcit,
Henri, c’était un temps d’orages,
C’était à l’heure du souci,
À cette heure où le vent des âges
Se déchaîne et révolte, au cœur,
L’ambition, ardente flamme,
Qui dévore joie et bonheur.
L’aquilon souleva la lame,

Gonfla ta voile, et loin de moi,
Je vis ta barque disparaître.
Tes adieux, pleins de mon émoi,
De la rive qui nous vit naître,
Réveillèrent tous les échos ;
Et l’hymne de notre jeunesse
Fit entendre ses derniers mots
Que je répète avec tristesse :