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Polichinelle

femme, le chat de la mère Michel, la mère Michel, le commissaire et cette force supérieure au commissaire, le Diable ! Il en a eu peur, mais il le tue tout de même et brandit la loque du corps de Satan au bout de son bâton vainqueur !

Il est aussi subtil et rusé.

Car il renouvelle des tours dignes d’Ulysse, et il serait pendu haut et court, s’il ne feignait d’être trop bête pour savoir être pendu, s’il ne décidait le bourreau à lui montrer, d’exemple, comment on passe sa tête dans un nœud coulant ; et dès que le bourreau a la tête dedans le nœud coulant, Polichinelle tire et c’est le bourreau qui est pendu ! Évidemment, pour un homme aussi subtil, vaincre Croquemitaine, ce serait un jeu, et même vaincre le maître d’école, et toutes les forces constituées que le magister représente, la famille, le progrès, toutes les oppressions.

N’est-il que fort et subtil ?

Il y a des textes qui nous montrent qu’il est persécuté.

Pas tous !

Dans la complainte anglaise, Polichinelle a tué sa femme Judith et les parents de Judith. Son massacre terminé, il court le monde comme un séducteur. Il ne subit des refus que de la part de trois femmes :