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Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/21

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Tu saurais distinguer cette autre voix plus tendre,
Dont le cœur connaît seul l’accent ! mystérieux,
Pareil aux sons divins que l’âme fait entendre
Dans le vague du soir, dans le calme des cieux.

Oh ! ne me fais donc plus un crime du silence ;
Ne viens plus à plaisir déchirer ton amant ;
Laisse-le s’enivrer de ta douce présence,
En sentir, en goûter le vague enchantement.

Laisse-le dans ses yeux te peindre son délire,
Respirer à tes pieds l’air léger du bonheur !
Qu’as-tu besoin de mots ? que pourrais-je te dire ?
Je n’ai qu’un mot pour toi : lui seul est tout mon cœur.