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CHAPITRE IV.

INSTRUMENTS ARATOIRES.

Il n’y a pas de bon labour sans une bonne charrue et un large soc qui coupe les racines.

Jacques Bujault.


I.


On a inventé un grand nombre d’instruments pour l’usage de la culture perfectionnée. La plupart sont loin d’être parfaits et de fonctionner d'une manière satisfaisante. D’ailleurs, tels instruments qui peuvent être avantageux ou même nécessaires dans la grande culture, deviennent inutiles quand les fermes sont restreintes, comme en Bretagne, à une superficie moyenne de 12 à 15 hectares. Trois instruments me paraissent devoir suffire aux besoins de notre culture : la charrue, la herse et le rouleau ; je parlerai brièvement des autres, puisqu’ils sont de moindre importance ; cependant, je devrais peut-être ajouter la houe à cheval et le semoir à cette nomenclature des instruments indispensables ; il en sera question plus loin. Notre charrue bretonne, avec son soc pointu, son versoir allongé, ne peut que déchirer légèrement le sol ; elle est impuissante à donner un bon et énergique labour ; elle ne peut