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LA MORT


À Henri Deslinières.


Un vieillard râlait sur sa couche
Souffrant tous les maux d’ici-bas ;
Déjà bleuissaient sur sa bouche
Les violettes du trépas.

Cependant, d’aurore en aurore,
Trahi par le cruel destin,
Pour souffrir davantage encore
Il s’éveillait chaque matin.

« Ô mort ! abrège mon martyre, »
— Criait l’infortuné vieillard. —
Il ne t’importe que j’expire
Un peu plus tôt, un peu plus tard ?