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Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/102

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Les jambes sont sveltes, les hanches
Vont en lyre s’élargissant,
Désirables, fermes et franches ;
Et le ventre est d’un qui consent.

Que si l’on s’attarde à la croupe,
On peut dire : Tiens, la voilà !
Il n’est pas besoin d’une loupe
Pour s’apercevoir qu’elle est là.

Les seins un peu forts pour le buste
Prennent librement leur essor ;
Mais des lacs du corset trop juste
La chair semble meurtrie encor.

Les bras graciles, par contraste,
Semblent deux rameaux tortueux
Ils dessinent un geste chaste
À la fois et voluptueux.

La tête faut-il la décrire ?
Elle est virginale surtout,
Malgré l’inquiétant sourire
Qui ne dit rien et qui dit tout.

Et le délicieux modèle,
Pure fleur de modernité,
Qui telle Laïs pour Apelle
Posa pour cette nudité ;