Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/113

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Je ne marche plus ou guère
Je puis le dire sans fard.
Mais alors qu’allais-je y faire ?…
Je ne l’ai su que plus tard.

Après un repas bachique
J’arrivai dans ce Moulin
Au moment psychologique
Où le bal battait son plein.

Affalé contre une borne
Devant un verre de… quoi ?
je regardai d’un œil morne
S’agiter autour de moi

Dans un tourbillon de nippes
Un tumultueux cancan,
Et m’imaginai les tripes
À la manière de Caen.

Des cavaliers, vrais mandrilles
Désossés pour la plupart,
Échevelaient des quadrilles
Aux sons d’un piston criard.

Oh ! le spectacle morose
Que cet odieux chahut !
Pour le raconter s’impose
La lyre d’un Gamahut.