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Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/167

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Après tout, tant mieux qu’il pleuve,
La pluie en Avril
Précipite comme un fleuve
Le vin en baril.

Je vois le Printemps encore
Aux agissements
De la plus humble pécore,
Aux cœurs plus cléments…

Mignonne, sois équitable :
Te semble-t-il pas
Que le monde est plus affable ?
Et qu’à chaque pas

Malgré ces jours prosaïques,
Tu culbutes sur
Des êtres plus héroïques ?
C’est le Printemps, sûr !

Déjà le poète muse
Prêt à nous raser
Sur sa guitare, et sa Muse
Lui donne un baiser.

Toi, ma petite folie,
Pourquoi le nier ?
Tu es cent fois plus jolie
Que l’hiver dernier.