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PAGES D’ALBUM


I


Autrefois, nos belles années
S’en allaient tout droit devant elles,
Et s’imaginaient immortelles
Leurs éphémères destinées.

Folles, rieuses, mal peignées
En désordre, ces jeunes fées
Galopaient, de ciel bleu coiffées,
Et cueillaient les fleurs à poignées.

Elles s’en allaient, les coquettes,
Humant l’air frais de l’Espérance,
Avec une telle assurance !
Vers on ne sait quelles conquêtes ?