Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/241

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Certes, un lyreur irritable
N’est pas un miché,
Mais c’est un parti sortable,
Sinon recherché.

Je ne suis pas sans fortune,
D’ailleurs, savez-vous ?
J’ai mes terrains de la lune
Semés de cailloux ;

J’ai de l’air sur la montagne…
Je ne compte pas
Mille châteaux en Espagne,
Tout là-bas, là-bas…

Ni mes palais sur le sable,
Mes rêves en l’air,
C’est quelque chose, que diable !
Ni ma part d’enfer.

Ma reine ! je l’ai trouvée
Plus splendide encor
Que je ne l’avais rêvée :
En chair et en or !

Eh bien ! nous ferons la noce
Quand le mois de mai
Roulera sur son carrosse
De roses gemmé.