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Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/249

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De paix intérieure un très précieux gage ;
Lui donner cette paix est pour nous un devoir.
Le pays tout entier se berce de l’espoir
Qu’aux agitations politiques civiles
Qui font s’entre-tuer les habitants des villes
Va succéder — au moins jusques à cet été —
Une ère de repos et de tranquillité
Si nécessaire à la reprise des affaires
Depuis longtemps languissantes et poitrinaires.

Pour répondre à ce que la France attend de nous,
N’en doutez pas, Messieurs, avec un soin jaloux
Pendant ni plus ni moins qu’une semaine entière
Nous potasserons la question financière,
La sociale et puis l’économique aussi,
Itou la militaire : elle s’impose si
Impérieusement à la sollicitude
Du Parlement que j’en ferai ma propre étude.

Dans l’ordre financier nous continuerons à
Travailler sans cesse à rééquilibrer la
Balance budgétaire un tantinet bancale
À la suite de la crise commerciale
Qui sévit sur le vieux monde et sur les nouveaux,
Par l’exécution rapide de travaux
Profitables à notre industrie ordinaire
Pour lutter contre la concurrence étrangère ;
Par l’argent consacré tant à l’instruction
De la jeunesse, espoir de toute nation,
Que réclame à grands cris du pays la défense.