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Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/255

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Que vous importe à vous, l’hiver ?
Nos soifs sont-elles des fourrures
À mettre dans le vétyver ?
Ou si vous craignez pour vos hures ?

Que vous importe que le vent
Au fond des forêts siffle et sonne,
Pourvu qu’un joli vin vivant
Dedans votre verre frissonne ?

On assure que l’on a vu
Partir les dernières cigognes.
L’hiver arrive, il est venu :
— Allez boire, pauvres ivrognes.

Allez boire le vin nouveau,
Et ne tabustez de la sorte
Mon déjà si faible cerveau,
Et que le diable vous emporte !