Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/301

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Les palais de ma Seigneurie
Seraient de vastes cabarets,
Mille tonneaux de vins clairets
Ma pacifique artillerie.

Je ne porterais sur mon front
Aucune pesante couronne
Mais de rouges pampres d’automne
Et des grappes de raisin blond.

J’aurais pour trône une futaille,
Pour sceptre un verre et même deux,
Une bouteille de vin vieux
Serait mon sabre de bataille.

Que si nous manquions de raisins,
Mon peuple et moi ferions la guerre,
Et je nous vois armés d’un verre
Allant boire chez les voisins.