Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/35

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Lui-même se met de la fête
Et tout désordre disparaît,
Plus rapide qu’une tempête
Dans les entrailles d’un bidet.

Quand, troublant cette paix sereine,
Vient à passer un étranger,
À côté de leur souveraine
Les femmes viennent se ranger.

On l’environne, on l’importune ;
Alors lui choisit dans le lot
Une blonde ou bien une brune
Selon qu’elle fait mieux son blot.

Mais l’inexorable patronne,
Sur laquelle rien ne prévaut,
Prélève pour les frais du trône
Tout d’abord un modeste impôt.

Puis, ensuite, elle l’abandonne
À celle qu’il veut… adopter
Et qui devient sa cicerone
Pendant le temps qu’il doit rester.

Celle-ci, rendons-lui justice,
Lui fait voir tout, lui montre tout,
Accède à son moindre caprice
Et le promène un peu partout.