Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Par ma fine, c’est déjà beau
Mais ce n’est rien, car (oh ma tête)

Vous faites passer, nom de Dieu !
D’un geste, d’une chiquenaude,
Sur le ventre d’un vieux monsieur
Cette omelette toute chaude.

C’est épatant, c’est renversant.
D’être sorcière on vous soupçonne…
Et… qu’allez-vous faire à présent
Avec cette jeune personne ?

Vous la couvrez d’un voile bleu
Et lui dites : passez muscade !
Et je n’y peux voir que du feu,
Malgré mes yeux en embuscade.

Elle passe dans un instant.
Enfin, ô miracle suprême,
Inconcevable, exorbitant !
Vous vous escamotez vous-même.

Vous pourriez, tant votre pouvoir
Est hyperbolique et magique,
Faire le ciel rire ou pleuvoir,
Changer des astres la musique,

Comme transmuer les métaux,
Requinquer les roses fanées,