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L’OISEAU DE TEMPÊTE



Frère de la blanche mouette,
Toi dont l’aile ne prend l’essor
Qu’avec celle de la tempête,
Et qui, sans redouter la mort,
T’aventures, frêle victime,
Sur les flots du sonore abîme,
Comme le poète sublime
S’abandonne aux vagues du sort ;

Dans ces déserts où tu t’isoles,
Où sur toi l’écume des flots
Pend, comme les cheveux des saules
Sur le marbre blanc des tombeaux,