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UNE VAGUE



La voyez-vous venir ! Comme elle se replie,
Et comme elle grandit ; … comme elle multiplie
Les sillons de son front ;
Et comme elle obéit à la noire tempête
Qui, pareille à l’éclair, a fait surgir sa tête
D’un abîme sans fond !

Telle qu’un long serpent qui poursuit une proie
Et qui siffle en rampant, elle rugit de joie
À l’approche des rocs
Dont les pieds calcinés ceignent la vaste plage ;
On dirait qu’elle veut, brisant contre eux sa rage,
En dissoudre les blocs !