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III
sur poncy

térêt de ce volume, qu’on veuille bien n’y voir qu’une question de poésie. Car, autrement, pour quelques-uns qui accueilleraient avec sympathie mon poète-maçon, je craindrais que d’autres ne le renvoyassent à sa truelle avec la formule obligée, qui arriverait ici d’elle-même : « Soyez plutôt maçon…

« Mon brave jeune homme, pourrait-on bien lui dire, vous avez de bons bras : travaillez rondement toute votre journée ; ne pensez pas, cela nuit à la besogne ; le soir, couchez-vous de bonne heure et dormez vite, le travail du corps exige du repos, et le lendemain, au premier coup de cloche, debout pour recommencer.

« Les objets, les événements, les sensations soulèvent en vous quelque chose d’immatériel qui demande à s’épandre au dehors : il y a, dans votre tête en ébullition, un trop plein d’images et de pensées qui déborde : gardez-vous bien de céder à ces mouvements ! Êtes-vous grammairien, érudit, savant ? avez-vous pâli sur les livres, disséqué notre langue, nos modèles, enfin vous êtes-vous rompu au métier d’écrivain ? »