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CARÉNAGE D’UN BRICK MARCHAND
Prêt à subir le carénage,
Te voilà, pauvre brick ! penché sur le rivage.
L’océan submerge ton pont :
Ta proue a tant de fois ridé son vaste front,
Qu’il déchaîne sur toi sa rage,
Comme pour venger son affront.
On glisse un radeau sous ta quille,
Une frange de mousse à la carène brille ;
Aux bouts de ces rideaux tremblants
Les coquillages verts pendent comme des glands
Mais soudain la flamme pétille
Et lèche tes immenses flancs.