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Déjà deux fois à leur oreille
Le porte voix bruyant a dit : « Qu’on appareille !
Ta voile, que gonflent les airs,
Se penche avec orgueil sur le manteau des mers ;
Et la proue écume, pareille
Au tigre affamé des déserts.
J’aperçois les lames rapiles
S’élancer après toi comme des Néréides.
Bonne chance, hardis marins !
Revenez chargés d’or des continents lointains.
Que pour vous les autan ? perfides
Fassent place à des jours sereins !
Toi, brick, rentre dans ta patrie !
Quand ton corps décrépit, atteint par la carie,
Sera disloqué par les eaux,
Tes membres chaufferont l’âtre des matelots
À moins que l’orage en furie
Ne t’engloutisse dans les flots.