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Page:Poncy - Poésies, vol. 1, 1867.djvu/36

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XVIII
sur poncy

Ce maître, ce grand maître de Poncy, c’est la mer.

Qui ne serait poète au bord de la mer ! La poésie, la véritable et grande poésie, ne vit et ne se meut que dans l’infini. Qui n’a perçu comme dans tout son être, cette grande sensation de l’infini, quand il s’est trouvé en face de la mer, et qu’il lui a livré son âme à absorber !

Cependant, cette idée de l’infini, dont nous éprouvons la puissante domination, où donc est-elle dans la mer ?

Est-elle dans son étendue ? Son étendue, en effet, dépasse la puissance de notre regard, l’œil ne peut la saisir, mais l’esprit se transporte aux plages où elle expire et les cartes géographiques en montrent les limites. Ce cercle qui se perd au loin, c’est la fin de notre horizon et non l’infini de l’espace. La mer Méditerranée n’est qu’un lac entre trois continents.

Cette idée de l’infini, où donc est-elle dans la mer ?

Est-elle dans sa profondeur ? Mais le navigateur jette la sonde, file des brasses et trouve le fond. Le physicien mesure le diamètre du