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XLI
sur poncy

Poncy, mon noble, pur et simple jeune homme ! mais si le banquet d’artisans, qui vous avait été préparé n’a pu avoir lieu, la fête du cœur et de l’intelligence ne vous a pas manqué.

C’est durant cette apparition d’une quinzaine de jours à Paris, que j’ai pu apprécier la rare sagacité, la ferme droiture, la sensibilité cordiale et éclairée de Poncy. Passant tour à tour d’une classe de la société à l’autre, mis en rapport avec des célébrités diverses, il a rencontré des contrastes, des émotions, des enivrements, plus d’une fois des désappointements, sans jamais cesser d’être lui-même. Le jour même que des ordres de la police interdisaient la fête inoffensive pour laquelle il était arrivé de Toulon, un ministre à idées généreuses, qui ne croit pas que l’esprit de parti doive présider à l’appréciation et à la récompense du talent, qui a ouvert, au nom de l’Etat, nos écoles publiques au fils de Carrel, en lui recommandant de suivre les traces honorables de son père, M. de Salvandy accueillait Poncy avec distinction, et l’engageait à marcher avec persévérance dans la voie poétique qu’il s’est tracée. Poncy a quitté ce monde de Paris tel qu’il y