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XLV
sur poncy

plissé, à la main ferme, au doigt impérieux sous lequel l’orage obéit ;

Et Vous, enfin, pour qui ses entrailles n’ont pas de profondeur inaccessible, qui ajoutez à la magie des couleurs la magie des sons, avec la sainteté de l’enseignement ; qui faites passer dans vos vers jusqu’au bruit de ses vagues, jusqu’aux grandes leçons que sa voix raconte à l’humanité ?

Sans compter d’autres noms encore, que vous et moi connaissons, et qui, peut-être, seront célèbres un jour.

Poncy m’a raconté quelquefois que, lorsque le succès de son premier volume de poésies lui arriva, avec toutes les adulations, toutes les séductions qui marchèrent à la suite, toutes les excitations à quitter sa province et son métier, à rechercher un théâtre plus large et plus élevé, un sort plus digne de lui, il eut des jours d’éblouissement, des jours de luttes intérieures qu’il appelle, en riant, des luttes homériques. En moins d’une semaine il avait triomphé ; son parti était pris, et d’une manière irrévocable : il restait ouvrier maçon.