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MON ROCHER ET LA YOLE


I


Je sais, sous le Cap-Brun, une charmante roche.
J’éprouve un doux plaisir chaque fois que j’approche
De son berceau de pierre, où j’aime à me cacher.
J’ai, pareil au Camoens, ma grotte poétique,
D’où je vois les vaisseaux cingler vers l’Atlantique
Et l’écume des flots neiger sur mon rocher.

Je vois la mer. Souvent, comme une jeune femme,
Elle semble gémir d’une amoureuse flamme.
Son sein d’azur palpite aux baisers des zéphyrs.
Mais les zéphirs s’en vont, et les vagues si belles,