’il a voulu désigner, mais encore il l’a nommée à diverses reprises. Cette infamie, tirée à cent exemplaires, doit être cachetée et déposée chez un notaire pour être distribuée entre certaines personnes désignées, après la mort de l’auteur.
« J’espère qu’à cette époque les gens qui liront cette œuvre de lâcheté, trouveront ce monsieur encore plus laid qu’il n’était de son vivant.
« Ce livre de haine est appelé par l’auteur Livre d’amour. »
L’article était suivi du sonnet le plus libre du volume : une promenade en fiacre aux Champs-Élysées :
Laisse ta tête, amie, en mes mains retenue,
Laisse ton front pressé ; nul œil ne peut nous voir.
Par ce beau froid d’hiver, une heure avant le soir,
Si la foule élégante émaille l’avenue,
Ne baisse aucun rideau, de peur d’être connue ;
Car en ce gîte errant, en entrant nous asseoir,
Vois ! notre humide haleine, ainsi qu’en un miroir,
Sur la vitre levée a suspendu sa nue.
Chaque soupir nous cache, et nous passons voilés.
Tel, au sommet des monts sacrés et recélés,
À