obstinée, et que la mort seule interrompit, ses passions chômaient ; la belle du moment était mise en oubli. Chateaubriand avait dit : « Si je croyais le bonheur quelque part, je le chercherais dans l’habitude. » Lui, avait substitué le génie au bonheur, l’avait cherché et l’avait trouvé dans un labeur fécond, chaque jour repris et patiemment poursuivi avec une persévérance invariable. C’est pendant ces nobles haltes, qu’il s’imposait comme une discipline inflexible, que ses tourterelles captives s’émancipaient sans qu’il y prît garde.
Le pur lettré eût bien voulu n’avoir pas à songer au profit et ne chercher dans l’étude que ce qui est agrément, douceur, oubli, passe-temps et délices. Mais il faut vivre. Sa fortune, il est vrai, le mettait au-dessus du besoin, lui assurait l’indépendance ; elle était trop modeste pour satisfaire à ses instincts de générosité. De plus, il aimait la gloire, qui ne s’acquiert pas en se jouant et réclame une application constante et de chaque jour ; sinon tout s’en va en fumée et en rêve. Ajoutez-y le goût de la galanterie et les dépenses qu’il entraîne. Qui