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XXI

Au siècle dernier, c’est-à-dire trente années environ avant le drame révolutionnaire de 93, les Roches étaient devenues l’unique patrimoine des comtes de Vernières, cadets de la maison Jutault et le père de Henri, notre héros, s’y était installé avec sa famille.

Henri et sa sœur avaient continué d’y vivre après la mort de leur père.

Depuis quelques mois, le manoir des Roches était le centre mystérieux d’une vaste intrigue dont mademoiselle Diane de Vernières, la cousine d’Hélène et la sœur de Henri, semblait être l’âme.

Souvent la nuit, quand les bois étaient silencieux et qu’aucun souffle de brise n’irisait la rivière unie et calme et reflétant les rayons de la lune, un mystérieux visiteur venait frapper à la porte du manoir.

Tantôt c’était un homme à cheval qui avait passé l’Yonne à Coulanges et venait du Nivernais.