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Page:Pontmartin - Les Semaines littéraires, 1861.djvu/338

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XXIII
EUGÈNE SCRIBE

Lorsque l’on apprit la mort si soudaine de M. Eugène Scribe, il fut aisé de prévoir que les agressions violentes qui avaient poursuivi, dans ces derniers temps, l’infatigable écrivain, allaient être immédiatement réparées et rachetées par l’excès contraire. On le sait, l’esprit français, l’esprit parisien surtout, a de ces variations, de ces réactions subites ; mais elles ne se produisent pas toujours dans le même sens, et il serait peut-être assez triste de rechercher les causes de ces différences. C’est ainsi que nous avons rappelé récemment, à propos d’un homme de génie — il ne s’agissait pas de M. Scribe,

— comment une vieillesse trop longue, trop solennellement imposée à l’admiration et à la louange publique, trop soigneusement maintenue dans une atmosphère factice, avait pu préparer à la gloire de M. de Chateaubriand, pour ses premières années d outre-tombe, non pas, grand Dieu ! une déchéance, mais une sorte d’éclipsé passagère et de (échet. C’est que M. de Chateaubriand,