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SOUVENIRS
D’UN
VIEUX CRITIQUE


BERRYER[1]

Douze ans se sont écoulés depuis la mort de Berryer, et deux questions se dressent sur sa tombe. Faut-il regarder comme un de ses innombrables bonheurs cette mort qui l’a dérobé, lui si passionnément patriote, aux calamités, aux humiliations de la France, commencées par M. de Bismark et continuées par M. Constans ? Oui, cent fois oui.

Doit-on croire que, s’il avait vécu, l’autorité de son nom, de son caractère et de sa parole aurait changé le cours des événements, converti M. Thiers, démontré à l’immense majorité monarchique tout ce qu’elle perdait en se divisant ? Peut-être, et ce

  1. À propos des Souvenirs intimes de madame la vicomtesse de Jànzé.