Page:Popelin - Un livre de sonnets, 1888.djvu/106

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE TOAST

À Ernest Hébert.


Chez nos pères anciens c’était un vieil usage,
Quand un maître avait fait l’œuvre superlatif,
Par un repas joyeux et commémoratif
De fêter son succès et de lui rendre hommage.

Chacun, au cliquetis du verre, faisait rage.
Le moindre compagnon ou le moindre apprentif,
Au mérite apposant le sceau définitif,
Prenait sa part d’honneur du vieux compagnonnage.

Sur ton front, aujourd’hui qu’un laurier radieux
Consacre ton talent et fixe ta mémoire,
Selon l’usage antique, Hébert, nous voulons boire.

À toi l’ami, le maître, ô peintre glorieux
Des madones baignant dans l’or des auréoles,
Peintre doux et pensif des belles Cervaroles !