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Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/180

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marylka

« — Mais c’est une duchesse, cette petite fille des steppes !… »

Catherine rougit de plaisir. L’opinion de la vieille dame était pour elle d’une grande importance.

À ce moment Marylka parut, ramenée par un cavalier. Son visage était légèrement troublé, et elle dit très vite :

« Devinez qui je viens de voir ?… Voytek !

— Eh bien, quoi d’étonnant, mon cœur ? N’est-il pas proche voisin, lui aussi ?

— C’est qu’il y a si longtemps que nous ne l’avons vu, murmura-t-elle.

— Bah ! mon cousin a toujours été un sauvage », dit Thadée en cherchant à attirer la jeune fille dans le cercle de la danse.

Mais elle résistait. « Non vraiment, elle se sentait lasse un peu… », et de fait une ombre légère avait comme assombri son front. Puis, se ravisant tout à coup :

« Si vous me donniez plutôt votre bras pour faire un tour de galerie, on étouffe ici !