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Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/182

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marylka

Encore… toujours cette vision obsédante !

C’était pourtant de son propre gré et pour obéir à un secret désir de la contempler, ne fût-ce que de loin, qu’il était venu à ce bal !… de quoi se plaignait-il alors ?… Chaque jour ne lui avait-il pas impitoyablement apporté l’écho de ses succès !… les relations suivies qui s’étaient établies entre le château et le cottage habité par ses tantes, et surtout ces vagues rumeurs de mariage qui l’avaient si fort bouleversé ? Il était venu pourtant !… Mais à présent qu’elle arrivait à lui, dans tout l’éclat de sa beauté rayonnante, appuyée au bras de cet autre,… il eût voulu être à cent pieds sous terre, et il maudissait sa lâcheté.

« Bonsoir. » Ces deux syllabes si douces résonnaient sur son cœur comme deux notes troublantes.

Très vite elle avait lâché le bras de son cavalier.

« Merci, lieutenant,… il fait bon ici, je ne veux pas abuser. Monsieur votre cousin me