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Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/192

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marylka

Mais, seules enfin au logis, elle apostropha sa nièce :

« Prenez garde, ma belle,… la coquetterie est une arme à deux tranchants, elle ne réussit pas avec tous les hommes !

— De la coquetterie ! moi ! » Marylka avait bondi. « C’est un peu fort !… et pourquoi, je vous prie ?

— Voyons, vous ne prétendez pas ignorer que Thadée est amoureux de vous !… Or, comme c’est un des plus beaux partis du pays, il serait maladroit, pour un caprice d’enfant gâtée, de manquer un pareil mariage !…

— Mais, ma tante, vous oubliez que M. Radowski est militaire ; jamais mon père ne m’aurait permis d’épouser un officier servant dans l’armée russe !

— Croyez-vous ?… Eh bien ! mais le remède est tout simple : on donne sa démission !

— Oh ! voulez-vous dire que Thadée, qui adore son métier, pourrait quitter l’armée à cause de moi !…