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Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/243

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marylka

vieux habitués, qu’on avait aussitôt relégués dans deux chambres du fond assez étroites ; aussi maudissaient-ils de bon cœur l’officier.

Un jeune homme se mit au piano, les couples s’élancèrent, et pendant quelque temps on parut oublier la noce du premier étage ; cependant les danses manquaient d’entrain et languissaient peu à peu. Était-ce la physionomie préoccupée de Marylka ou bien la gaîté nerveuse de Thadée qui agissaient sur la compagnie ? Chaque fois que le piano s’arrêtait, on entendait aussitôt la voix tapageuse de l’orchestre juif emplir la maison de ses rafales discordantes.

À la fin quelqu’un cria : « Si nous montions voir la noce ! »

Cette idée, qui secouait la torpeur générale, fut accueillie avec enthousiasme.

« Oui, ce sera peut-être plus gai ! » Et il y eut aussitôt une poussée vers les escaliers.

Thadée, que cette proposition avait fait bondir, criait que c’était une folie,… qu’on