« Qui va là ?… Tonnerre !… »
Se faisant toute petite alors, elle murmura :
« C’est moi, père !… Moi, Marylka !… »
Une main nerveuse, d’une blancheur de cire, entrouvrit alors la porte, et la figure irritée de M. Ladislas se pencha vers l’embrasure.
« Pourquoi êtes-vous ici ?… Vous m’espionnez maintenant !… »
Elle se redressa toute pâle, exaspérée de cette ténacité à la mal juger.
« C’est la troisième fois que j’ai essayé de vous voir, mon père, dit-elle d’une voix sourde ; vous me repoussez toujours !… »
Il haussa les épaules, saisit le poignet délicat de l’enfant et l’attira avec violence.
« Est-ce que je ne sais pas que tous ici vous m’espionnez ?… que je vous gêne ?… que vous n’attendez que ma mort pour vivre à votre guise ?… Croyez-vous que je ne voie pas les regards de pitié des voisins, l’air protecteur de l’intendant, et la mine terrifiée de votre