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Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/62

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marylka

« Pourquoi n’écririez-vous pas vos mémoires ? »

Cette idée les avait passionnés tout de suite, et ils s’y étaient attachés avec l’emportement qu’ils mettaient maintenant à toute chose. Aussi, pendant quelques jours, ce n’avaient été qu’ébauches de plans, discussions à propos du titre, de la dédicace. Écrirait-on en français ou en polonais ? Mais, comme ils étaient tous les deux plutôt gens d’action que de plume, ils regimbaient involontairement devant le labeur mécanique de cette tâche, et se noyaient dans une foule de détails, en sorte que, malgré leur zèle, au bout d’un mois, pas une ligne n’était écrite. En revanche, on pouvait lire, en tête d’une douzaine de feuilles, au moins, des ébauches de dédicace :

« À mon aïeule bien-aimée, je dédie ce livre. »

« C’est à toi, Babcia chérie, ma consolatrice, que j’offre ces pages. »

« Ce livre t’est consacré, ma chère Babcia, ma seconde mère. »