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Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/80

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marylka

serrait dans ses bras avec des exclamations attendries.

« Tu me sauves, tu me sauves, mon brave enfant, murmurait-il à voix basse.

— Je vous en prie, cher monsieur Ladislas, ne parlons pas de cela », disait Thadée, dont le visage rayonnait.

Et comme le jeune homme, après s’être galamment incliné devant toutes les femmes, demandait avec inquiétude s’il n’aurait pas le plaisir de saluer Mlle Marylka, la petite Madia, qui se trouvait à ses côtés, lui jeta vivement :

« Elle n’est pas ici, ma sœur, mais tenez,… la voilà !… la voilà qui entre !… Oh miss ! voyez donc, elle n’a même pas changé de robe, et regardez ses cheveux ! »

Marylka arrivait en effet, vêtue d’une simple robe de toile bleue dont le col marin, liséré de blanc, découvrait légèrement son cou délicat. Et elle avait dû courir, car son teint était animé ; un éclair brillait dans ses prunelles, pareilles à deux étoiles bleues ; et l’on devinait