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HUMUS ET POUSSIÈRE




XII



J’ai songé bien des fois à mon lointain ancêtre,
A celui qui reçut le nom qu’il m’a légué
Du sordide troupeau de porcs qu’il menait paître
Dans la forêt obscure et, de là, boire au gué.

La vase des marais en séchant sur sa guêtre
Alourdissait, le soir, son grand pas fatigué,
Ou bien le gueux courait les bois pieds nus peut-être,
Hirsute, à demi-fol et sauvagement gai,