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Traitté

& la langueur, la bile augmente & devient plus aigre, les pores s’ouvrent pour donner paſſage aux ſueurs ; les pauvres gens qui travaillent à la campagne, & les voyageurs ſouffrent une ſoif qu’ils ont bien de la peine à éteindre ; le vin, ce doux Nectar, ne plaiſt plus à moins qu’il ne ſoit bien trempé d’eau ; on prefere les herbages, les fruits & le lait, quoy que peu s’alubres aux meilleures viandes, & qui ſeroient bien plus profitables ; le bain a des charmes pour tout le monde, & l’on cherche par tout des lieux de rafraichiſſement. Je ne m’eſtonne donc plus ſi les anciens Romains tenoient ces jours ſi dangereux, qu’ils avoient inſtitué