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Allard (Pierre), peintre, fils sans doute du précédent, habitait, comme lui, la Chaussée Saint-Pierre, où il mourut âgé de 35 ans, le 22 août 1680, laissant une veuve, Louise Alisot, qui lui survécut seulement un an (26 août 1681). et une petite fille morte à l’âge de 6 ans (25 février 1684).

Arch. mun., GG 175-176.

Allard (Toussaint), graveur, demeurait sur la paroisse Saint-Maurille d’Angers en 1781.

Arch. mun., GG 159.

Allard (Charles), originaire de Beaupréau, licencié ès-lois, sénéchal et seul juge criminel et civil des juridictions de Jallais, Vezins et Somloire, 1755, 1761, vivait encore en 1775. — Son père était notaire à Vezins. — Un Guy Allard, de la même famille, notaire au May, était le procureur fiscal de l’abbaye de Bellefontaine, en 1730, — Son fils, Guy-Christophe, né au May, en 1718, docteur agrégé en la faculté des droits d’Angers, fut inhumé à Angers le 18 mars 1784.

Arch. mun. d’Angers, de Cholet et de Beaupréau, Série E.

Allard (Jean-François), élu maire d’Angers en 1771, par l’influence de Geoffroy de Limon, secrétaire de Monsieur, fut continué en fonctions jusqu’en 1777. Il avait été nommé consul des marchands en 1760 et acquit, dès la première année de son mairat, l’office de lieutenant général de la chambre de police. Il fut le premier maire qui accepta du conseil de ville, après sa sortie de charge, avec le titre de conseiller honoraire, une pension viagère fixée à 2 000 l. Il laissait de plus un de ses fils, Jean-François Allard du Haut-Plessis, receveur des octrois et deniers patrimoniaux avant l’âge de 20 ans, grâce à des lettres de dispenses (1773), capitaine et conservateur des chasses de Monsieur, et marié avec la fille de son protecteur. Il portait : d’argent au chêne de sinople planté sur un tertre de même, accosté de deux ancres de sable bouclées d’or.

Arch. munic. d’Angers, BB 125-128, 149 ; CC 37 ; — Bibl. d’Angers, mss. 1002, 1005 et 985.

Allard (Étienne— Alexandre), sieur du Breuil, fils du précédent, prit rang, dès le début de la Révolution, parmi ses ennemis, avec une ferveur que ne modérait pas sa noblesse municipale de fraîche date, visée des sarcasmes démocratiques. M. Bougler lui attribue “ des poésies tombées aujourd’hui dans un oubli profond et des brochures politiques plus recommandables par l’honnêteté des intentions que par le talent de l’écrivain, ” Je ne connais de ce personnage qu’une « Prière à l’Éternel (in-4° de 4 pages), sorte de protestation, dans le genre de Bernardin de Saint-Pierre, contre l’impiété et la révolution, que l’auteur signe de son titre de “citoyen d’Angers, en vertu de la vraie liberté de l’homme, sans épouvante et sans respect humain ” (18 nov. 1791).

Bougler, Notes sur les séances de la Noblesse, p. 8.

Allard (Louis-François), né à Craon en 1734, obtint très-jeune encore le titre de docteur et s’établit à Châteaugontier. Il salua avec ardeur, comme toute la génération de 89, la Révolution, et sa réputation de bienfaisance le désigna entre tous aux suffrages des électeurs qui l’envoyèrent à la Constituante. Quoique partisan décidé de la liberté, il y vota contre la constitution civile du clergé et pour le veto suspensif. — Il ne se retira qu’après la session à Châteaugontier, où il reprit silencieusement sa vie de charité et de dévouement. Il mourut le 30 juin 1819.

Rev. de l’Anjou, 1856, t. II. p. 2337. — Moniteur.

Allard (Jean-Marie), prêtre du diocèse d’Angers, né à Craon en 1736, curé de Bagneux près Saumur, avait prêté le serment constitutionnel en 1791 ; mais lors du passage des Vendéens à Saumur, il se rétracta. Arrêté et conduit à Paris, il fut condamné par le tribunal révolutionnaire pour avoir entretenu des intelligences avec les brigands de la Vendée, et exécuté le 25 décembre 1793.

Arch. de M.-et-L.— L.Guillon, Martyrs de la Foi, p. 68.

Allard-Gontard (Isidore), né à Parthenay (Deux-Sèvres), le 6 novembre 1796, chef d’escadron d’état-major, prit sa retraite à Angers, où l’avait fixé son alliance (4 mai 1830) avec une famille angevine, et siégea par élection au conseil municipal du 25 juin 1840 au 28 mai 1845. Il mourut presque subitement le 20 février 1851. MM. Chevré et Genay fils prononcèrent un discours sur sa tombe qu’entourait une députation des écoles mutuelles. Il a publié dans le Bulletin du Comice horticole d’Angers (1849, p. 37) un rapport Sur l’agriculture simplifiée de Desvaux, et dans les Mémoires de la Société Industrielle d’Angers, dont il était membre, deux rapports : 1° Sur le Traité de culture maraîchère de Moreau et Daverne (1847, p. 72) ; — 2° Sûr la taxe de la viande et le commerce de la boucherie (1851, p. 54). — Son frère, le général Nelzir Allard, préside une des sections du Conseil d’État.

Journal de Maine-et-Loire, 22 Février 1851. — Précurseur des 21 et 25 février 1851 — Arch. départementales. — Bulletin de la Soc. Industrielle.

Allards (les), f., Cne de Longué.

Allards (les), f., Cne de Soucelles.

Allardeau (Jean), né à Angers, frère de Jean Allardeau, trésorier du duché d’Anjou, d’abord conseiller et secrétaire du roi René, qui l’employa dans ses affaires, entra dans les ordres, et fut nommé chanoine d’Aix, puis prévôt de Marseille, dont il fut élu évêque le 30 avril 1466 ; mais son installation eut lieu seulement le 13 avril 1468. Il resta dans ces fonctions l’homme de confiance de René, « un homme sûr en qui il comptoit comme en lui-mesme, » ainsi que l’écrit le roi au pape, en le désignant pour l’abbaye de Saint-Victor. Cette faveur, qui eut pu lui nuire quand le comté de Provence fit retour à la couronne, ne l’empêcha pas d’être agréable à Louis XI, qui le nomma gouverneur de Paris. Allardeau occupait cette charge en 1483, lors de l’entrée de Marguerite d’Autriche. Il était pourtant encore évêque en 1494, et, croit-on, jusqu’au 27 décembre 1496, qu’il se démit pour suivre de plus près le roi.

Gall. Christ., t. I, p. 664 ; — Papon, Hist. de Prov., t. I, p. 354 ; — Villeneuve-B., Hist. de René, t. III, p. 75.

Allée (l’), h., Cne de Vernoil-le-Fourier.

Allenaye (l’). V. Anelaye (l’).

Allencé (d’), écuyer angevin du xvie siècle, « a fait un livre intitulé : « Le Bréviaire des Nobles ” dit Bruneau de Tartifume, qui était presque son contemporain. C’est aussi l’affirmation de l’angevin Jean Le Masle, dans son commentaire sur le Bréviaire des Nobles d’Alain Chartier. Il faut donc bien probable-