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jette à Baugé dans le Couesnon, ayant reçu pour affluents l’Arcé et la Rondelière ; parcours, 5 400 m.

Alvertes (les), f., Cne de Vivy, au point d’entrée sur la commune de la voie romaine encore en partie reconnaissable jusqu’à Allonnes.

Amalbertus, second abbé de Saint-Florent du château de Saumur, faisait partie de la petite colonie de religieux que le comte Thibault de Blois appela de Fleury-sur-Loire, pour repeupler l’abbaye Saint-Florent, et en devint abbé à la mort d’Hélias (955). Ce fut de son temps que fut donné à son abbaye l’église de Saint-Louant (973) et rebâti l’ancien couvent du Montglonne. Il eut aussi à achever l’édifice de son église et de son monastère, qu’il fit couvrir de peintures. Les reliques du saint patron, précédemment conservées dans un vase de cuivre, y furent déposées dans une riche châsse, due à la munificence du comte Thibault. En 979, il fut nommé abbé de Fleury-sur-Loire, sans abandonner le gouvernement de Saint-Florent, et mourut le 11 avril 986.

Arch. de M.-et-L. : Livre rouge de Saint-Florent, f. 38 r°, 49 v°, 89-90 ; D. Huynes, mss. fol. 23 r°, 43 v°. — Roger, Hist. d’Anjou, p. 80.— Gall. christiana, p. 624-625.

Amat (Pierre), libraire en 1517 sur la paroisse Sainte-Croix d’Angers.

Arch. mun., GG 197.

Amaury (Guillaume), prieur de St-Martin de Beaupréau, élu abbé de St-Serge d’Angers le 1er janvier 1152, reçut la même année de l’archevêque de Tours une partie de la tête de saint Serge qu’il déposa en grande solennité dans l’église abbatiale. Quelque temps après il fit la translation du corps de saint Brieuc, en présence du comte d’Anjou, Henri II. — Meurt en 1168.

Gall. christiana. — Roger. — Arch. de l’Évêché, Notice mss. sur Beaupréau, par M. de Civrac.

Ambaudière (l’). h., Cne de Pouancé. — Lambaudière (Cass.).

Ambillons (les), ff., Cne de Saint-Barthélémy, dépendance du fief de la Pignonnière, domaine et prieuré de Fontevrault.

'Ambillou, arrondt de Saumur (27 kil.), canton de Gennes (14 kil.). — Ambilloum, 1010-1018 (Saint-Florent, L. d’A., f. 64 et ch. orig.). — Ambilioum, 1150 circa (Nyoiseau, Les Locheraux, t. I, f. 4) — Ambiliacus, 1159 (St-Florent, L. d’A., f. 73). — Ambillou, 1248 (Ronceray, Orgigné). — Ambilou, 1240, Ambillou, 1256 (Cunauld, Louerre, t. I, f. 279). — Ambilleyum, 1335 (Hôtel-Dieu d’Angers, E 19 f.8). — Ambillou de la Grézille (Cassini).— Ambillou-la-Grézille, 1790. — Sur la route départementale n° 2 des Ponts-de-Cé à Loudun, entre Noyant (2 kil), Louresse (4 kil.), Brigné (4 kil.), Denezé (6 kil ), — à 9 k. 1/2 de Doué, 31 kil. d’Angers.

Le ruisseau de la Fontaine de la Bournée naît sur l’extrême confin de la commune, au N. du château de ce nom, et forme limite avec Louresse du N. au S.

Superficie : 1 999 hect., dont 115 en vignes et 186 en bois dépendant de la forêt de Milly, au N.

Population : En 1726, 240 feux. — En 1790, 1000 h. — En 1831, 1126 h.—En 1841, 1112 h. — En 1851, 1081 h. — En 1856, 1044 h. — En 1861, 1004 h. — En 1866, 1044 h.

Bureau de poste de Martigné-Briant. — Perception comprenant les communes d’Ambillou, Chemellier, Grézillé, Noyant, Louerre.

Assemblées le 1er dimanche de septembre et le 1er dimanche de mai.

L’église, dédiée à Saint-Martin-de-Vertou (succursale, 26 décembre 1804), montre de loin son antique clocher à base carrée, soutenue aux angles par de lourds contreforts à triple étage. Le faîte s’élève en cône allongé et pointu, éclairé d’une grande baie sur chaque face et flanqué de quatre petits tourillons brisés. Une élégante absidiole romane ronde, percée de trois fenêtres à plein cintre, termine extérieurement l’église (xiie siècle). — Façade à pignon, soutenue par des contreforts plats avec trois fenêtres posées 2 et 1. La baie du portail est formée par un arc ogival (xiiie siècle). — La nef, primitivement unique, a été agrandie de basses nefs déplaisantes couvertes et éclairées en manière de hangards. Deux travées ogivales, dont une plus petite, forment le chœur, terminé par l’abside voûtée en demi-carré d’ogive. Les chapiteaux, quoique restaurés, paraissent antiques et de façon romane. Le chœur, l’abside et le clocher, posés sur le côté droit du chœur, formaient peut-être l’église ou chapelle primitive, aggrandie par l’addition de la nef actuelle au xiiie siècle. — Les deux petits autels latéraux avaient été construits en 1751 sous l’invocation de N.-D. et de Saint-Jean-Baptiste. Une petite fiole cachetée contenant le procès-verbal de la pose de la première pierre, le 2 mars, fut cachée dans le socle de l’autel de la Vierge. Le 14 octobre 1754, le directeur du séminaire d’Angers y transféra solennellement de l’église de Noyant les reliques de Saint-Martin-de-Vertou.

La mairie, avec école, à l’entrée du bourg, à g. en venant de Noyant, est un joli édifice neuf, construit par M. Roques, d’Angers, mais les cours et jardins manquent de clôtures.

La voie romaine passait du N.-O. an S.-E., sur un tracé visible encore, dans une partie de la traverse entre Noyant et Ambillou, un peu au nord de la route actuelle. — L’église appartenait à des laïcs au moins jusqu’au xiie siècle. Vers 1160, Aanor, femme de Raynaud Payen, en donna le tiers à l’abbaye de Nyoiseau, qui acquit ou reçut le reste d’autres mains. L’abbesse, dame de la paroisse, y percevait les offrandes et la dîme et entretenait pour le service un curé, au titre duquel était attaché la chèvecerie du chapitre de la Grézille.

Les registres de la paroisse ne remontent qu’à 1678. À cette date, le curé est François Crosnier, mort le 12 septembre 1709. Sa mère avait été enterrée en 1690, au bas de l’église, près de la grande porte, ouvrant sur la cour de la cure. — Lui succèdent : Bouju de Bouessy, docteur de Sorbonne, ancien professeur de la faculté de théologie d’Angers, installé le 1er décembre 1709, mort le 9 septembre 1733. — Jean-Michel Adam, 15 septembre 1733, qui résigne au profit de Louis-Honoré Dupouet, prêtre du diocèse de La Rochelle, en fonction le 12 janvier 1761, mort le 20 février 1787. — Boutmy, 26 février 1787-7 mars 1791. Le chapitre de la Grézille s’opposa à la prise de possession de sa prébende, sous le prétexte de la multiplicité des droits de mutation à payer, en réalité pour essayer de s’affranchir de sa dépendance curiale. Bout-