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çaise, se retira à Augsbourg, dans le couvent des Récollets, puis enfin à Londres. À la publication du Concordat, il adhéra aux réclamations des 38 évêques non-démissionnaires, sans néanmoins détourner ses prêtres d’accepter la situation nouvelle, et successivement prit part à toutes les protestations de 1803 et de 1804. Il ne revint en France que le 30 septembre 1816. Peu de temps après il perdit la vue. — Il mourut à Paris le 2 avril 1829.

René-Michel Amelot, marquis de Guépéan, était rentré dès 1802 dans ses propriétés d’Anjou non vendues et dans le château seigneurial de Châteauneuf, la part de l’évêque, son frère, considéré seul comme émigré, ayant été réservée à l’État qui la revendit en 1808.

Plusieurs autres personnages du nom d’Amelot et sans aucun doute de la même famille, ont joué divers rôles pendant la Révolution et les différents régimes qui l’ont suivie, sans qu’aucun renseignement nous autorise à les comprendre dans une Biographie angevine.

Moniteur universel, — Arch. départ., Série B. — Arch. mun., GG. 104. — Arch. de la mairie de Châteauneuf, Série E. — Biographies des Contemporains. — Soc. polymathique du Morbihan, 1866, p. 109. ~ Bibl. d’Angers, Berthe, mss. 897, p. 90, et mss. 1069, p. 47.

Amiennerie (l’). V. La Miennerie.

Amigné, f., Cne de Corzé. — Hamigné (Cass.). — L’ « hébergement avec cours, fossez, pleisses, » appartenait en 1476 à Jeh. Bruneau et relevait de la Mobilière. En était seigneur, en 1718, noble homme François Voleige.

Amigué, vill., Cne de Tigné. Le fief appartenait au xvie siècle à la famille de Daillon et donnait le droit au seigneur de présenter à la cure de Tigné.

Amilers, Amilloirs. — Les Milliers, Cne de Lué.

Amions (les), f., Cne de Saint-Hilaire-du-Bois. — Les Amians (Cass.).

Amiot (Mathurin), maître maçon, habitait en 1640 la paroisse de la Trinité d’Angers.

Arch. municK, GG. 318.

Amorosière (l’). V. Morousière (la) .

Amour (l’île de), Cne d’Écouflant, îlot de la Sarthe, sur la rive orientale de la grande ile Saint-Aubin, au-dessous du Pont-aux-Filles; — rendez-vous de pêcheurs et de canotiers. V. Chypre (île de).

Amourettes (ruiss. des), né sur Andigné, traverse le Lion-d’Angers et s’y jette dans l’Oudon ; 860 m. de cours.

Ampintière (l’), h., Cne de La Tourlandry. — Tempintière (Cass.).

Amponiacus, villa restituée par Charles-le-Chauve, le 16 septembre 849, à l’église d’Angers. Le chanoine Brossier, Toussaint Grille et d’autres Angevins s’accordent pour y reconnaître l’ancien nom de Villevêque, assertion sans preuve. Il s’agit d’Ampoigné (Mayenne), plus tard prieuré de l’abbaye de Saint-Florent.

Brossier, mss. 656 — Titres Grille. — Privil. de l’Évéché, mss 637, p. 342.

Amy (Philippon), me menuisier, fut un des artistes employés en 1475, par le chapitre Saint-Pierre de Saumur, à la confection des curieuses stalles de son église. Il y travailla pour sa part deux mois et demi dans le chœur, du côté de la chapelle Saint-Jean, et reçut 4 livres 17 s. 6 deniers pour cet ouvrage, plus 60 sous « pour la faczon de xix coulombectes pour les dictes chères ». V. Pintart, Michaux (R.), Lefèvre (G.), Pacquet de Gasvre.

{{taille|Comptes du chapitre Sai,t-Pierre-de Saumur, aux Arch. de M.et-L. — Rev. d’Anj., 1868, p. 240.

Amyrant, nom d’une famille nombreuse, à Angers, de maîtres orfèvres pendant les xviie et xviiis siècle, entre autres Jean-Baptiste , inhumé le 1er décembre 1732, âgé de 65 ans, et son petit-fils Jean, le 16 avril 1735, âgé de 35 ans. La veuve de Jean-Baptiste s’était retirée aux Cordelières des Ponts-de-Cé, où elle mourut le 23 novembre 1738.

Arcb. munie- dMogers, GG. 103, 133, 134, 136. — Arch. des Pools de-Cé, Série B.

Amyrault (Jacques), docteur médecin reçu le 26 janvier 1666 en l’Université de Valence, pratiquait vers la fin du xvii« siècle à Saumur, où il était né. Arch. de M.-el-Loire, Série B. Greffe de Saomar. Amjrnat (Moïse), célèbre théologien protes- tant, naquit en septembre 1596 à Bburgueil, dont un de ses oncles était sénéchal. Après sa philosophie, il fat, dit-on, envoyé à Poitiers suivre les cours de la faculté de droit et , au bout d’un an reçu licencié , aurait obtenu de son père de revenir à Saumur étudier la théologie sous Caméron, qui arrivait de Bordeaux avec une immense renommée (1C18). Ces données reproduites partout d’après Bayle, qui écri- vait sur des mémoires fournis par la famille, sont loin pourtant d’avoir un caractère bien aulhenUque de certitude. A l’en croire encore, Amyraut, après un long stage, aurait été nommé en 1625 ministre de Saint-Aignan dans le Maine. Mais à cette date, comme dix ans plus tard, le pasteur de cette église est Abel Amyraut, qu’on a confondu avec notre Moïse et qui sans doute était son père. Des documents certains et que personne encore n’a explorés à fond mon- trent dès 1626 notre jeune théologien installé à Sau- mur. où il avait remplacé le pasteur Daillé. La même année il fut nommé recteur de l’Académie et tout en même temps chargé de professer la théologie ; mais pour Taidcr à suflire à la peine, le conseil lui adjoi- gnit Cappel et partagea entre les deux amis les obli- gations d’une même chaire avec tant d’honneur et de profit pour tous, qu’au bout de trois et quatre années ils durent céder • aux instantes prières • que leur renouvela l’Académie et les accepter encore (28 juil- let 1631). En septembre 1631, il fut député par la province d’Anjou au synode national de Charenton. Chargé par l’assemblée, avec François de Montauban de Rambault, de porter en cour les cahiers de repré- sentations sur les infractions faites aux édits, il obtint p;ir sa fermeté la suppression de l’usage humiliant qui condamnait les protestants à ne haranguer lejoi qu’à genoux. Le Mercure de France reproduit le dis- cours du jeune ministre, qui eut l’honneur rare d*élre consulté par Richelieu. En 1032, Moïse assista au synode provincial de Baugé (18 juin). L’année sui- vante seulement, avec Cappel et Laplace, il subit devant le synode tenu à Saumur (juin 1633) les épreuves réglementaires pour être « almis en la charge 9 et vocation de professeur en la sainte théologie. » (1 Les juges, disent les registres, sont demeurés plci- Digitized by Googlp