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dans la forêt, plus 10 livres de rente sur les péages de Châteaubriant, 25 l. sur les fermages de Pouancé et le privilège de libertés et d’immunités spéciales pour un bourgeois des moines à Châteaubriant, à Pouancé, à Segré, à la Guerche et à Martigné. Les moines, comme ils y étaient tenus pour le repos de l’âme des fondateurs, y construisirent un prieuré habité encore au xive s. par six religieux. Le principal manoir et la chapelle, dédiée à N.-D., se trouvait en Anjou, et, par suite, dans le diocèse d’Angers, tandis que partie du couvent et de la première cour, de la maison plus tard convertie en cabaret, du jardin et des trois étangs en dépendant, se trouvait en Bretagne, le ruisseau de la Nymphe, qui passe sons la salle du prieuré, formant la séparation des deux provinces. Les laïcs, attachés au domaine, faisaient leurs Pâques à volonté soit à la Prévière soit à Juigné. — On y venait en procession des paroisses voisines le jour de la Madeleine. — Le bénéfice fut annexé vers le milieu du xive s., par le pape Jean XXII, au prieuré de Montguillon, près Mayenne ; puis en 1770 les revenus en furent attribués au Séminaire St-Charles d’Angers. Les deux métairies enfermées dans l’enclos étaient grevées de l’obligation de fournir bœufs et charrettes aux gens du roi pour le transport des galériens et autres corvées publiques.

Prieurs : Macé Morel, 1400. — Robert Dubois, 1450. — Richard Dubois, 1502. — Anceau de Vaubernier, 1511. — Jean du Mas doyen d’Angers, 1543. — Louis Leguédois, 1624. — Halbert Didier, 1667. — Henri Fouque, 1683. — René Boistard, 1712. — J. Buard, 1736. — Franc. Gayon, 1753. — F. Chaigneau, 1768. Il se retira à Brives avec une pension de 1,200 liv., qui lui était servie encore en 1790 sur les revenus du Séminaire.

Vendue nationalement, l’église fut convertie par M. François Maslin en un établissement de verrerie pour cristaux, gobelets et verres blancs, autorisé par ordonnance du 2 mars 1836, — et qui ne dura qu’une vingtaine d’années. Son long vaisseau rectangulaire (environ 40 mètres) précédé d’un pignon avec haute et étroite fenêtre ogivale, se termine par un chevet éclairé de trois hautes fenêtres et voûté de 8 pans d’ogive à nervures saillantes, les murs peints d’un semis de fleurettes. La première partie de la nef est convertie en étable, avec un plancher, formant grenier ; le reste nu et vide. Au fond du chœur s’est installé un four ; au devant, s’ouvre l’ancien caveau funéraire, avec escalier de 8 ou 10 marches. La principale porte latérale est couronnée de deux beaux arceaux ogivaux xiiie s., séparés par une moulure ronde et portés sur des colonnettes à chapiteaux, dont le pied est à demi-enterré. Une petite porte d’un seul arceau communiquait dans le bel enclos du prieuré, dont l’habitation, édifice du xviiie s., attient vers S. à l’église, avec jardin, verger, orangerie, pièce d’eau, futaies, allées de châtaigniers, taillis, prés, deux fermes, dont une dans l’avant-cour, le moulin à vent du Châtelier et trois étangs encore, animant aujourd’hui deux minoteries d’installation récente, — le tout, ensemble de 170 hectares, vendu en mars 1874.

Arch. de M.-et-L. E 1139, 1140 ; G 911 ; H Cartul. de l’abb. de Grandmont, f. 49-91, 127-177. — Arch. comm. Et.-C. — Mss. 779. — Mém. sur les prieurés de Moniguyon et de la Primaudière (1763, in-fol. de 42 p.). — Revue de l’Anjou, 1876, p. 282. — Millet, Indicat., t. II, p. 532. — Ménage, Sablé, p. 142. — D. Lobineau, Hist. de Bret. t. II, p. 330.

Primaudière (la), ham., cne de Villemoisant ; — (la Haute-), f., cne de Villemoisant.

Primaudières (les), h., cne de Chaumont ; — f., cne de Jarzé, — En est sieur Jean de Vielmont 1510, qui relevait de la Prézaie.

Primetière (la), ham., c°« de Jarzé, — Ane. fief et seigneurie avec maison noble doni est sieur messire Pierre de la Marqueraie, écuyer, capitaine au régiment de Lannay, qui y meurt le 22 juillet 1701, âgé de 69 ans. 11 avait épousé à Angers le 18 novembre 1695 la veuve de René Cochelin ; — (la Petite-), f., c"« de Jarzé.

Primouy m»», c»« de Villévêque. — Ane. fief, divisé en deux parties, distantes de plus de 1/2 lieue, la plus forte vers Jambon, l’autre près Pellouaille, et enclavant la lande de Payer, au bout de laquelle vers S. se trouvait la maison ; — Tabbesse du Perray y avait droit de dime à raison de la 13e gerbe.

Prin, ham., cne de Tancoigné. — Prins (Cass.). — Prun, Pruns 1461, PrunU 1545, Prungs 1592, 1612, Pruins 1739 (G St-Maurice). — Ane. fief et seigneurie dont est seigneur en 1461 Jean Barbot et qui appartient dès au moins 1475, au Chapitre de St-Maurice d’Angers.

Princé, f., c*** de Beau fort. — Anc. fief et seigneurie avec maison noble dont est sieur n. h. Roland de Fourasteau 1576, — n. h. Jean de F, mari de d"* Louise delà Croix, 1607, n. h. Franc. Guillot, mari de d"^ Louise Jousse, 1652, Claude Legros 1654, Charles L., écuyer, commissaire ordinaire des guerres, 1699, et ses héritiers, sur qui la terre fut vendue nat^ le 15 frimaire an III. — Une chapelle y fut bénite le 18 août 1709 par le prieur de Caignon ; ^ ham. et château, c*»* de Champigné. — Prisciacus 1050 circa (Carlul. Sl-Aubin, f. 26). — Les Princeps (Et.-M. et C. C). — Anc. fief relevant de la Bouguerie, avec maison noble dont est sieur n. h. Georges d’Orange 1513, Franc. d’Or., chevalier, 1539, Foulques Sibille 1628, Guy de Lesral 1760 ; — f., c"« de Chaudefonda. — Ane. maison nobl-j acquise en 1618 de François de Cessé-Brissac par Louis Vexiau, écuyer ; — vendue en 1753 par Charlotte-M^e Garciau, veuve de Jacq. de Garimoo, à J.-B. Roussel^ exempt des gardes du gouverneur d’Angers ; — donnée en 1778 par M. de Romain, en échange du fief de Laleu, au Ronceray d’Angers, sur qui elle fut vendue nat< le 7 avril 1791. — C’est ici et non, comme le disent tous les livres angevins, à Pierrecou, qu’il faut placer le Prœaciacus de la légende de St Maorille. Le récit nous montre la colline chargée d’autels d’idoles, diveraia idolorum tituUs decoratua qui tombent à la voix de l’apôtre. — Auprès on montre encore la Pierre-St-Maurille, rocher élevé sur le bord du Layon, où l’on pré-