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BONHEUR MANQUÉ


De Trop, ce nom dit mes détresses.
Ma mère ne m’a pas chéri.
De mon enfance sans caresses,
Je reste encore endolori.

Camarades, maîtres d’étude
Pouvaient à l’aise m’opprimer,
Car aux vacances, l’habitude
N’était pas de me réclamer.

Je fus de ceux-là qui demeurent
Seuls au dortoir, un été plein….
Ce n’est pas quand les parents meurent,
C’est alors, qu’on est orphelin !

Ne croyez pas que l’enfant mince
Qui souvent marche à mon côté.
Dans un collège de province,
Dorme en pleurant, quand vient l’été.

Non, c’est chez moi qu’il dort son somme.
Je suis un père faible et doux :
Tant qu’il sera petit, cet homme,
Je le prendrai sur mes genoux.