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XVIII
INTRODUCTION

ouvrage, que nous ne demandons pas mieux que d’être éclairé, et que nous renonçons facilement à nos opinions, lorsqu’il nous est démontré que nous nous sommes trompé.

Tel qu’il est, notre livre appartient désormais à la critique, qui ne perdra pas de vue, nous l’espérons, les immenses difficultés que nous avons eues à surmonter. Si nous n’avons pas senti défaillir notre courage en accomplissant le rude labeur que nous nous étions imposé, c’est que nous avons trouvé une véritable satisfaction à recueillir minutieusement, dans nos annales, les faits qui sont l’honneur et la gloire de la noblesse bretonne. Nous savons qu’une révolution sociale s’est accomplie sans retour, que les domines n’ont plus d’autre valeur que celle qu’ils tirent de leur mérite personnel, mais nous croyons que les familles, comme les nations, doivent conserver leur histoire, et ne pas répudier l’héritage que leur a légué le passé. Les grands exemples de courage, de vertu ou de dévouement contiennent des enseignements qui ne sont jamais perdus.

En voyant ce qu’ont fait leurs pères, ceux dont l’unique privilège consiste à porter des noms déjà honorés, ne comprendront que mieux les devoirs qu’ils ont à remplir envers la société nouvelle, et ils se garderont d’oublier le vieil adage : Noblesse oblige.