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ville avec des chevaux de poste, il fut devancé par une chaise, qui plus légère que la sienne, arriva la première au relais. Mon père qui vint un instant après, vit que l’on mettoit déjà les chevaux à la chaise. Aussitôt il prend son épée, s’approche du voyageur, lui demande la permission de l’entretenir un instant en particulier. Le voyageur, qui étoit un colonel français, voyant à mon père un uniforme d’officier général, saisit aussi son épée pour lui faire honneur. Ils entrent dans une auberge vis-à-vis de la poste, demandent une chambre. Lorsqu’ils furent seuls, mon père dit à l’autre voyageur : « Seigneur cavalier, votre chaise a devancé