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un peu consulté sur le parti que j’avois à prendre, je me décidai pour le silence le plus absolu, et je pris une ferme résolution, de ne rien répondre à tous les interrogatoires.

Cette détermination une fois prise, je me mis à rêver aux événemens des deux jours précédens. Je ne doutai pas que mes cousines ne fussent des femmes de chair et d’os ; j’en étois averti par je ne sais quel sentiment, plus fort que tout ce qu’on m’avoit dit sur la puissance des démons. Quand au tour que l’on m’avoit joué, en me plaçant sous la potence, j’en étois fort indigné.

Cependant les heures se passoient, je commençois à avoir faim, et comme j’avois entendu dire que