Aller au contenu

Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 21 )

reilles en or, avec un collier du même métal. Ma mère, en revenant de la noce, parut plongée dans une sombre mélancolie. Son mari voulut en savoir le motif, elle se défendit longtemps de le lui dire ; enfin elle lui avoua qu’elle se mourroit d’envie d’avoir des pendans d’oreilles et un collier comme sa sœur. Mon père ne répondit rien. Il avoit une armure de chasse complète, du plus rare et du plus riche travail. Le fusil, la paire de pistolets, le couteau, étoient les plus beaux ouvrages qui fussent sortis de sa main. Le fusil tiroit quatre coups sans être rechargé. Mon père y avoit travaillé quatre ans, il l’estimoit trois cents onces d’or de Naples. Il alla